L'Oeuvre de Dieu, la part du diable -=- John Irving
On m'a souvent parlé de Irving comme d'un "monument" et je suis contente d'avoir passé au travers de cette petite brique de 724 pages en format poche.
J'avais beaucoup aimé le film de Lasse Hallström mettant en vedette Tobey Maguire et Charlize Theron. Le roman est très différent, beaucoup plus dense, beaucoup plus poignant que le film. L'écriture de Irving m'a un peu prise de court au départ, mais après plusieurs tentatives, je m'y suis mise pour de bon et je n'ai pu m'arrêter!
C'est l'histoire d'un orphelin (Homer Wells) qui ne réussit pas à quitter son orphelinat. Voyant cela, le Dr Larch, responsable de l'orphelinat, l'initie à sa pratique de la médecine. Il croît fermement que toutes les femmes ont le droit de choisir entre un avortement ou un orphelin lorsqu'elles se présentent devant lui. Peu à peu, il s'attache à l'orphelin qui grandit, et l'aime comme un père aime son fils. Alors qu'Homer devient véritablement l'égal de son maître en matière d'obstétrique, un "beau" couple se présente à Saint Cloud's et Homer s'en retourne avec eux. Il comprend l'oeuvre de Dieu (l'avortement) mais ne veut pas jouer au Dieu... Il n'est qu'un orphelin après tout...
Un très beau roman de vie dans lequel les personnages sont confrontés à faire des choix difficiles et touchants. La difficulté du style de John Irving me fait lui donner un 4/5.
J'ai préféré le roman au film.
Voici le résumé en quatrième de couverture:
Dans un orphelinat situé au fin fond du Maine, Wilbur Larch, gynécologue excentrique, se livre à une double mission: mettre au monde des enfants non désirés, et futurs orphelins -"l'oeuvre de Dieu"-, interrompre illégalement des grossesses -"la part du Diable"-. Mais entre lui et un orphelin réfractaire à quatre tentatives d'adoption, vont peu à peu se développer des sentiments qui ressemblent fort à ceux d'un père et d'un fils.
Traduit de l'anglais par Françoise et Guy Casaril, Éditions du Seuil, coll. Points, no. P709, 2000, 724 p.
À lire!
Roman lu en 2004