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Mon lunivers
9 décembre 2006

Les Soupes célestes -=- Jacques Savoie

J'avais acheté ce roman l'an dernier, au Salon du livre de ma région, à la suite de quelques critiques encourageantes et favorables sur ledit bouquin. Je me pourlèchais déjà les babines, parce que je savais qu'il y avait des recettes de soupes à la fin du roman, en bonus. Avec mon retour à la lecture (timide) et mon budget (lui aussi timide: les jumelles!) j'ai décidé de lire les livres que j'ai achetés qui s'accumulent dans ma biblio perso.

Quelle déception! Le sujet: passable; l'introduction: anéantie l'espoir d'originalité; le développement: confirme nos hypothèses; la conclusion: idem. Bref, très ordinaire. De prime abord, en voyant le choix des prénoms des protagonistes, on sait que le roman manquera de «caractère» (Max, Alex). Pfff! Personnellement, j'accorde une attention particulière au choix des prénoms, ça traduit immédiatement le ton. L'écriture peut-elle être autrement que simpliste quand le protagoniste s'appelle Alex? Ça m'insulte de lire un roman que j'aurais pu écrire moi-même! On dit souvent qu'en chaque lecteur sommeille un écrivain. Je pense que c'est très vrai! Les plus beaux romans que j'ai lus sont ceux que je rêve d'écrire; ils ont le je-ne-sais-quoi dans la prose qui est tellement fluide, tellement magistral et on le sent, vous ne trouvez pas, quand un auteur est né pour écrire.

Il y a de bons romans écrits par des «écrivains d'adoption», des auteurs qui écrivent par plaisir mais qui n'ont pas la vocation. Ceux-là, sont souvent meilleurs essayistes que romanciers d'ailleurs. C'est mon opinion toute personnelle. Bien sûr, il y a des exceptions.

Bon, je ne sais pas si Jacques Savoie écrit par vocation, mais en tout cas, dans ce roman trop simple, je ne le sentais pas. Je vous résume tout de même le roman: Max revient d'un voyage en «weenebago» dans le Sud avec sa mère. En s'arrêtant pour se refaire des forces avant de terminer la route, quelqu'un vole le motorisé dans lequel la mère de Max dormait... Celui-ci appelle en renfort son grand frère Alex. L'avocat de la famille. Alex en grand moralisateur sermone Max d'être trop désinvolte, il lui avait dit aussi que ce voyage était une mauvaise idée! Mais voilà que Max meurt d'une crise cardiaque dans le bar de ce motel miteux où ils attendaient dans l'espérance d'avoir quelques indices pour retrouver leur mère. (Quelle ironie! C'est le gars le fun qui crève!) Alors que Alex est confronté à cette perte inattendu et à son lot de culpabilité, il apprend à la lecture du testament que son frère lègue une somme importante à un certain Achille M.. Achille Murphy est un sans-abri qui fréquente une soupe populaire où Max faisait du bénévolat. Nous suivons donc Alex-le-straight, qui découvre dans le passé de son frère et dans ses fréquentations, un être profond et généreux qui ébranle sa conception de la vie et, finalement, l'amène à être moins coincé! 

2,5/5

(Lecture en septembre 2006)

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