Routine virtuelle
C'est puissant le virtuel. Je consulte chaque jour les blogs de dizaines d'inconnu(e)s avec une certaine fébrilité, je dois l'avouer. Dernièrement, j'ai eu moins envie et comme pour me conforter dans l'idée, plusieurs blogueuses ferment boutique. Pour toutes sortes de raisons.
Je ne suis pas en train de vous dire que je ferme boutique. Non, le monde virtuel est -pour l'instant- ma drogue douce. La pause que je me prends -plusieurs fois par jour- pour m'évader des cris, des chants, des suppliques des enfants; du ménage (je suis certaine que mon plancher de cuisine est envoûté, j'ai beau le laver très souvent: *pop* il est à nouveau sale); du lavage; de la cuisine... et même parfois de mon Chéri. O_o
Alors me séparer de mon échapatoire? Nan.
Est-ce je lirais plus sans blog? Peut-être. Mais pas forcément. (Lire: contraintes réelles ci-haut!)
Est-ce que je lirais différemment? Non. Quelle idée! Je ne suis pas payée pour lire, je ne reçois aucun service de presse, ça se passe qu'entre moi et moi. Quelle pression pourrait-il y avoir, dites? Que mes amies virtuelles soient déçues de mes billets? Que je choisisse mes lectures en fonction des visiteurs pour la plupart anonymes de ce petit salon?
Ça fait une différence pour moi, c'est certain, quand mes visiteurs laissent des commentaires. Ça me fait très plaisir. C'est un bonus. La cerise sur le sundae!
Mais le but premier, c'est de garder une trace de mes lectures. (Et parce que je suis une pie.)
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C'est plus fort que moi, j'aime parler de ce que je lis.
S'il n'y avait pas le Net, probable que j'aurais continué la correspondance (il doit bien exister un IYS pour adulte, non?) dans l'espoir de me découvrir des ami(e)s, quelque part, pour qui la lecture serait un besoin viscéral... comme elle l'est pour moi.
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Alors merci à vous de passer par ici. Et à vous autres, oui vous qui tenez salon.
Et qu'on se le dise, tout lecteur compulsif qui se respecte trouverait le moyen d'allonger sa liste à lire. Avec ou sans blog. C'est comme ça.
C'est une délicieuse affection n'est-il pas?