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Mon lunivers
3 décembre 2006

Le livre des illusions -=- Paul Auster

livre_illusionsVoici la 4e de couverture:

Après la mort de sa femme et de ses enfants, David Zimmer est anéanti.

Pour tenter d'échapper au désespoir, il se lance à corps perdu dans l'écriture d'un livre consacré à Hertor Mann, un virtuose du cinéma muet porté disparu depuis 1929.

L'ouvrage publié, David accepte de traduire les Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand et s'enferme au milieu de nulle part, pour affronter l'ampleur de sa tâche. C'est alors qu'une jeune femme ayant pour mission de le conduire auprès d'Hector Mann débarque chez lui et, sous la menace, lui impose un très long voyage. Malgré l'improbabilité de cette histoire, David se laisse entraîner...

Racontée par la jeune femme, retrouvée par David et à nouveau perdue, l'histoire de l'extraordinaire et mystérieux Hector Mann est le fil conducteur de ce roman. Mais la puissance narative de Paul Auster nous entraîne bien au-delà de la magie du cinéma muet et porte ce livre au coeur d'un univers envoûtant où la création artistique semble faire écho aux sentiments amoureux dans ce qu'ils ont de plus éphémère et de plus fragile, où la douleur de la perte et le besoin de filiation se répondent pour remettre en question l'idée même de mémoire.


Il est vrai que la puissance narrative de Paul Auster est envoûtante. Pour cela, je lui voue une grande admiration, qui va d'ailleurs en grandissant. Mais comment ne pas décrocher lors de certain épisode de "ventilation"? La description du film "La vie intérieure de Martin Frost" justement. Ça mène à quoi? On peut y voir une certaine analogie à la vie des personnages, une description de l'abandon (ou de l'absence d'abandon) de la part de David entre autre, ou encore le rapprot à l'Art et au processus créatif. Je l'accorde. Mais fallait-il entrer dans tous les détails?? Plan par plan?

Je déplore aussi que David soit en somme un protagoniste si tourmenté, si sombre. Je me suis questionnée longuement sur le fait que j'ai beaucoup de mal à garder un bon souvenir et même à apprécier une oeuvre qui m'apparaisse si négative. La finale nous laisse entrevoir un mince faiceau de lumière, un peu de positivisme... mais ce n'est pas suffisant pour moi. Il me faudra probablement apprendre à développer mon esprit critique davantage, sans prendre le partie de ce que disent mes sentiments, me fier à la raison principalement... En cela, si je jugeait le roman avec ma raison, il obtiendrait une note plus élevée.

Mais vraisemblablement, il ne m'a pas touché autant que d'autres: 4/5

Roman lu en 2004

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