Alice court avec René -=- Bruno Hébert
Ce roman m'a replongé avec effroi dans les souvenirs de la petite école. La cruauté des enfants surtout. Je n'ai certainement pas "mangé de volées" comme le petit Léon, mais j'ai senti, au plus profond de moi, le goût du rejet. Même si parfois, le rejet venait de nulle autre que moi, un peu comme Léon, qui se repliait sur lui-même. Son histoire: un petit garçon martyrisé par un redoutable trio qui décide de neutraliser le "chef" de la bande en demandant l'aide d'un voyou, célèbre dans son quartier pour ses méfaits. Le voyou en question lui demande 40$ dollars pour que Lefebvre lui foute une paix royale. C'est beaucoup pour Léon, mais celui-ci n'a que faire de la façon dont il trouvera ces 40$, car la paix est peu chère payée. Le voilà embarqué, malgré lui, dans un cercle vicieux, car il a goûté à la facilité.
Ce n'est à mon avis pas un grand roman, mais tout de même, je le conseillerai à tous les parents d'enfants en âge de fréquenter l'école et à tous les maîtres d'école également... car c'est le reflet des criantes lacunes de l'éducation.
3/5
**Lu en 2005