Whisky et Paraboles -=- Roxanne Bouchard
Élie en peine d'amour (croit-on) se réfugie dans un chalet, au fin fond de nulle part pour se construire un nouveau chapitre de vie. Peu de voisins, mais une fillette de 8 ans, Agnès, une enfant battue qui vient bouleverser son quotidien et Richard, son gros gras grand voisin musicien qui accumule les lettres d'amour de ses admiratrices dans son chalet, sans en ouvrir une seule.
C'est une histoire sur la quête de l'identité profonde, sur la recherche de racines, sur le besoin de généalogie, le besoin de famille pour vaincre la solitude et apprendre à vivre. Mais surtout, sur la connaissance de soi. Apprendre à se pardonner, à s'aimer pour aimer son prochain.
Au début, j'avais l'impression d'y avoir trouvé un roman coup de coeur. L'histoire bien que simple, me touchait. La langue un peu divergeante donnait un élan, venait confirmer les thématiques, donnait le ton juste. Puis, comme le récit se complexifiait, elle est devenue de plus en plus éclatée rejoignant la prose poétique.
J'ai décroché. Les images créées par la langue transcendaient les simples métaphores... elles quittaient le réel, le tangible. Je n'aime pas la prose poétique. Ou bedon c'est de la poésie, ou bedon c'est de la prose. Entre les deux, moi je suis perdue. Y'a trop de zones d'ombre dans cette langue! J'aime la clarté. Je dois être une fille trop ordinaire.
2,5/5
(Lecture en novembre 2006)