Tous les matins du monde -=- Pascal Quignard
Auteur en Q du Challenge ABC [12e/26]
Un tout petit roman, bien écrit, soit. Mais malheureusement pour moi, je l'ai trouvé plutôt fade. Il raconte la vie de Sainte Colombe, un musicien du XVIIe, maître incontesté de la viole qui à la mort de sa femme s'est réfugié dans la musique. Élevant seul ses deux filles, ils leur apprendra son art. Plusieurs courtisans iront les voir se produire et la réputation de Sainte Colombe allant grandissante, le roi lui-même le voudra pour sa cour. Seulement, Sainte Colombe vit pour la musique pure et n'a que faire des honneurs. Aussi refuse-t-il le privilège qui lui est octroyé. Un jeune homme, Marin Marais, se présentera pour devenir son disciple. Son talent est grand. Mais Sainte Colombe refuse de lui livrer les secrets de sa musique. Être bon musicien ne veut pas dire posséder la musique. Marin Marais fera tout de même son chemin à la cour. Mais possédera-t-il jamais l'essence de la musique nécessaire pour être accepté comme disciple de Sainte Colombe?
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Il y a quelques moments tendres qui m'ont touchée. Cet immense amour pour sa défunte femme, entre autre. Mais dans l'ensemble, cela manquait de couleur, tout demeurait superficiel, malgré une plume juste digne du XVIIe siècle. En cherchant un peu sur le roman, j'ai trouvé des informations intéressantes qui m'ont apporté quelques réponses sur cette sensation d'esquisse, de superficialité. J'avais entendu parler du film -que je n'ai pas vu encore- comme d'une adaptation, mais en fait, il s'agit plutôt d'une commande (lisez-le ici) passée par Alain Corneau. J'aime la musique, mais je deviens une auditive pure quand il s'agit de lire un roman traitant de la musique. Aussi, je pense que j'aimerai mieux le film. Je vous en reparle si je le trouve. À titre indicatif, pour certains passages plus éloquents, j'accorde un 2/5 pour «passable».